
J’ai fait une licence d’économie, puis l’école de commerce Audencia. J’hésitais, et finalement j’ai rejoint le monde du digital. Je faisais de l’affiliation, c’est à dire de la mise en place de partenariats entre marques et éditeurs. Le secteur du digital est un secteur à performance. Tout est donc mesuré et optimisé, l'idée est d'avoir une feuille de route propre pour avancer.
J’ai commencé dans le gaming (paris sportifs, poker...). C’est un secteur dynamique, riche, certes très masculin, mais sans langue de bois ! J’ai ensuite rejoint plusieurs boîtes différentes.
J’aimais beaucoup le digital. Tu rencontres un max de gens, tu te heurtes à des problématiques variées. Si tu es créatif, et si tu aimes les gens et trouver des solutions, c’est parfait.
Depuis que j’ai 8 ans, je joue au tennis. L’entraîneur de mon club était exceptionnel, et j’avais de supers copines (certaines d’entre-elles ont même eu des carrières pro !). J’ai vite progressé. J’étais super bien entourée, notamment par mes parents, grâce à qui j’ai réussi à toujours garder un bon niveau scolaire. Cette pression m’a poussée à toujours vouloir être la meilleure (bien sûr, dans le respect d’autrui).
Pourtant, quand j’ai commencé à travailler, j’ai remplacé le tennis par la course, moins contraignante. Et puis j’étais à un âge auquel les apéros m’intéressaient plus que le sport !
Mais après 10 ans, j’ai enfin arrêté d’être la “sportive du dimanche”. J’ai repris la feuille de route que j’avais eue durant 20 ans, celle qui me permettait d’être épanouie. Et là, je me suis dit : “J’ai vraiment envie de faire quelque chose dans le sport.”
J’ai 40 ans et je n’ai jamais été manager, parce qu’au fond ça ne m’a jamais intéressée. Dans le milieu du sport c'est la compréhension de son environnement qui compte, l'amour de son métier et des équipes qui fait la différence. Et donc à force de rencontrer d’excellents managers, je me suis dit : “Finalement, c’est pas mal d’encadrer et de motiver des équipes !”
Je ne me suis jamais posé de questions sur mon plan de carrière. La vie est faite d’opportunités !
J'ai quitté ma boîte début 2020 et j'ai décidé de passer mon Monitorat de tennis. C’est finalement l’aboutissement d’un parcours que j’ai commencé étant très jeune...
Pendant la formation tu as un volume de 900 heures dans le club tuteur et 700 heures en Centre de Formation et Club compagnon (le deuxième club qui accompagne le futur diplômé). C’est ultra complet, et j’ai la chance d’avoir une équipe super. Et normalement, en juin prochain, je validerai mon diplôme d'Etat de tennis !
Le tennis, ça fait partie de moi. Et le fait d’avoir repris, ça a décuplé mon envie de partager la chance que j’ai eue dès petite de pratiquer ce sport à un bon niveau.
C’est beaucoup plus simple de voir les compétences sur un terrain que dans une entreprise. En entreprise, le côté politique peut être très bloquant. Sur un terrain, tu joues. Tu ne poses pas un milliard de questions.
Et tu trouves peu de gens qui peuvent parler du digital de manière ultra fluide, alors que le sport c’est facile. C'est comprendre la personnalité des gens. Le respect et l'empathie sont deux valeurs essentielles. J'ai beaucoup d'admiration pour les gens avec qui je travaille, leur engagement, leurs résultats et leur savoir être. Il ne faut juste pas perdre de vue que même si le sport est un loisir, pour toi, c’est un travail...
Aujourd'hui mon salaire est bien plus bas, car je suis en apprentissage de mon futur métier dans un nouveau secteur, celui du sport. Mais cette remise à zéro me rend très heureuse. Et le plaisir que je peux prendre aujourd’hui, je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de personnes qui le ressentent... et je le leur souhaite !