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[6] Antoine - "I quit un Big Four pour devenir coach professionnel et guide touristique au Mexique"


Entreprenariat

Après 2 ans d’alternance chez EY (Ernst & Young, Big 4), j’ai décroché un CDI. Mais je voulais faire 6 mois de coupure. J’ai alors découvert l’existence d’un partenariat entre l’Armée de Terre et quelques grandes écoles. C’est une sélection de 30 étudiants pour un stage d’immersion de 6 mois : j’ai adoré ! Ca a été une incroyable expérience de vie. A la fin, je me suis même posé la question de rester dans l’Armée !


Mes premières années de CDI chez EY étaient super. Je gagnais bien ma vie, je faisais de belles vacances. Je vivais mon rêve. Tout était possible.

Mais au fil du temps, je me sentais de moins en moins dans le truc. Je traversais des phases d’extrême fatigue, de déprime. Mon corps me disait stop. Quand j’en parlais à mes collègues, ils me répondaient : “T’inquiète, ça nous arrive aussi parfois, ça passera !

En 2017, j’ai été arrêté 2 semaines. Et en 2018, 1 mois. Mais cette fois, c’était un burn out. J’étais sous anti-dépresseurs, je faisais des cauchemars et des crises d’anxiété. Je me disais : “Tu as fait Saint-Cyr, tu n’es pas faible !”. J’avais perdu toute lucidité. On peut perdre pied si vite. Si on m’avait dit 6 mois plus tôt que j’en arriverais là, je n’y aurais pas cru.


J’ai été aidé par un psy, puis par un coach. Et grâce à eux, j’ai fini par quitter EY. Contacté par plusieurs chasseurs de tête, j’ai décroché une offre en tant que contrôleur financier en grand groupe. Le salaire annuel s’élevait à 90 000 €. Je n’avais que 28 ans, je me suis dit : “J’ai tué le game, je suis un winner”. Je me sentais comme un petit enfant fier de son trophée. Pourtant, en signant, j’avais une boule au ventre. Je ne le sentais pas trop...


J’ai pris 3 mois de pause entre la fin d’EY et le début de ce nouveau job. J’ai beaucoup voyagé.

Au moment de réserver mon dernier séjour, j’ai eu un flash de moi sur une planche de surf, au soleil. Je me suis dit: “C’est le moment. Je prends des cours de surf le matin, et l’après-midi, j’apprends une nouvelle langue.” Après avoir vu passer des offres au Maghreb, au Sri Lanka, j’ai fini par trouver le pack de rêve à Puerto Escondido, au Mexique.

C’était la première fois que je voyageais seul. Je voulais une routine, et peu d'interaction sociale : surf le matin, poisson grillé le midi, cours d’espagnol l’aprèm, footing et lecture le soir, et longues nuits réparatrices. J’ai senti que jour après jour, je me reconnectais à mon corps... Je suis revenu à Paris métamorphosé. Et là, j’ai vécu la semaine la plus folle de ma vie.


Le mardi, j’ai quitté ma copine, avec qui ça n’allait plus.

Le vendredi, j’ai appelé mon nouveau job pour leur dire que j’annulais tout. Je me suis dit: “C’est fini, je vis pour moi.” J’ai switché d’un Antoine peureux de l’inconnu, à un Antoine que l’inconnu fait sentir vivant. Mon côté control freak n’était en fait qu’une carapace construite dans ce “système”... Et j’ai réservé un billet d’avion direction Puerto.

Là-bas, j’ai fait une mini mission de consulting financier en freelance. Mais ça ne me plaisait plus. Par ailleurs, l'entrepreneuriat ne me faisait plus peur. J’ai alors pensé : “Si le coaching a bien marché pour moi, pourquoi ne pas devenir coach ?”. Et en parallèle du coaching, j’ai créé Puerto Mezcal Tour : j’emmène des touristes dans une distillerie pour une visite de 2 heures (présentation du mezcal, cours et dégustation).


Je crois beaucoup en la loi de l’attraction: quand tu déclenches des choses positives, l’Univers te fait des cadeaux ! Par exemple, j’ai toujours été un immense fan de TEDx. Quand j’ai vu passer TEDx Puerto, j’ai donc préparé ma candidature (le thème était le développement durable, et j’avais justement lancé un projet quelques semaines plus tôt de recyclage de plastique). Ils ont accepté : j’ai pu réaliser un vieux rêve et faire mon propre TEDx !

J’ai de la gratitude envers ma vie d’avant. Il y a un “cadeau caché” dans toute épreuve. Et le cadeau caché de mon burn-out, c’est ma vie à Puerto. Ici, tout est simple. J’ai ma moto, je suis libre comme l’air... Quand tu es honnête avec toi même, non seulement tu te sens mieux, mais surtout, tu t’engages dans les bonnes choses !
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